Librairie de Rennes

Journal de Ponary 1941-1943, Un témoignage oculaire unique sur la destruction des Juifs de Lituanie
EAN13
9782246820888
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Journal de Ponary 1941-1943

Un témoignage oculaire unique sur la destruction des Juifs de Lituanie

Grasset

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«Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l’humanité. Pour
les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons».

Chronique de la Shoah à l’Est de l’Europe, rédigée en temps réel par un témoin
oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal
de Ponary, constitue un document unique et « sans aucun équivalent dans les
annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades », selon l’ex-
président de Yad Vashem, Y. Arad.
Dès l’arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un
journaliste polonais catholique qui venait d’emménager, en pleine nature, dans
le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux
premières loges d’une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la
lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement – jour après jour et au
péril de sa vie –, les atrocités qu’il observe sous ses yeux : l’acheminement
des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts,
la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes
volontaires lituaniens «  âgés de 17 à 23 ans » …
  L’autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première
fois le sordide quotidien d’un site de mise à mort, entre rapines et
beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des «  tireurs
», mais aussi des riverains, que l’on ne saurait sans malhonnêteté qualifier
de «  témoins  ». Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un «
ignoble trafic  d’affaires juives  ». Une noire industrie dont on découvre ici
– dans la foulée des travaux de l’historien J. Tomas Gross, l’auteur des
Voisins (Fayard, 2002) –, l’invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce
sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés
aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20  000 Polonais et 10 000
prisonniers soviétiques.
Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de
limonade qu’il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans
des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre
puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la
reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi.

Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine
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