Librairie de Rennes

Le Livre persan
EAN13
9782717727159
Éditeur
Éditions de la Bibliothèque nationale de France
Date de publication
Collection
Manuscrits
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
De 1739 à 2002, la BNF s'est enrichie d'une collection de plus de deux mille
volumes manuscrits en persan, dont beaucoup sont enluminés, anciens ou
contiennent des copies uniques de textes rares. La longue histoire de la
constitution du fonds persan de la BNF met en scène savants, voyageurs,
interprètes et collectionneurs les plus divers, militaires ou médecins, qui
déposent ou vendent les collections accumulées durant leurs voyages et
missions diplomatiques en Inde et en Perse. Dans ce tableau des études
françaises sur la civilisation persane classique, émergent les noms
prestigieux de L. M. Langlès, S. de Sacy, A. L. de Chézy, Otter, Simon de
Vierville, ou encore Anquetil-Duperron. La transmission des textes persans
pose le problème de la filiation des manuscrits, discipline érudite de
l'histoire des textes où les arguments philologiques et stylistiques
corroborent ou infirment les données de l'analyse codicologique. Francis
Richard se livre à une véritable traque des variantes, marques de relecture ou
corrections et fait revivre des grands ateliers comme ceux de la ville de
Chîrâz entre le XIIIe et le XVIIe siècle ; il apporte des éclairages sur le
rôle du mécénat princier. À la frontière entre transmission orale et
transmission écrite, l'étude du mode de survie des textes poétiques peut être
illustrée, juste avant que la Perse n'adopte le chiisme comme religion
officielle au début du XVIe siècle, par la vogue extraordinaire de l'œuvre de
Djâmî, figure emblématique du Hérât timouride et poète adulé des Ottomans.
Quelques exemples montrent de quelle manière s'est manifesté le succès de son
œuvre, recopiée et illustrée à l'envi. Enfin, Francis Richard attire
l'attention sur un type de décor à la fois omniprésent dans les manuscrits
persans et éclipsé par la miniature qui a beaucoup plus attiré l'attention des
amateurs et des spécialistes d'histoire de l'art, les frontispices initiaux ou
sarlowh que l'on trouve en tête de nombre de manuscrits. Or il s'agit d'un des
décors les plus classiques dans les manuscrits persans. Une certaine évolution
des styles s'accompagne d'une extrême fidélité à des modèles et à un
répertoire d'éléments auxquels on puise. Leur étude systématique pose de
redoutables problèmes du fait de leur abondance et de leur caractère non
figuratif. Rassembler systématiquement un corpus d'images est la condition
préalable à une histoire véritable de ces chefs-d'œuvre qui, avec la
calligraphie, sont presque emblématiques de l'art du livre persan.
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