Librairie de Rennes

Le mythe de la Crau, archéologie d'une pensée religieuse celtique
EAN13
9782916537085
ISBN
978-2-916537-08-5
Éditeur
RED CENACLE
Date de publication
Collection
Au coeur des mythes (1)
Dimensions
21 x 15 x 1,1 cm
Poids
350 g
Code dewey
299.16113
Fiches UNIMARC
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Le mythe de la Crau

archéologie d'une pensée religieuse celtique

De

Red Cenacle

Au coeur des mythes

Indisponible
Le plus ancien mythe conservé sur le territoire de la Provence concerne la formation de la plaine de la Crau. C’est le tragique grec Eschyle qui nous en a transmis la plus vieille version dans un passage de sa pièce du Prométhée délivré. Il y racontait que la création de la plaine de la Crau s’était produite à la suite d’une pluie de pierres déversée par le dieu de l’orage Zeus pour sauver son héros de fils Héraklès attaqué par les géants Ligures alors qu’il se rendait en Espagne pour conquérir les bœufs de Géryon. L’identité hellénique des protagonistes et l’incorporation de ce récit étiologique au sein de l’œuvre du grand dramaturge athénien ont crédité jusqu’ici le récit d’être un pur produit de la culture grecque égéenne.

L’auteur entreprend ici une remise en cause de cette appréciation. D’une part, le mythe met en jeu une connaissance précise de la zone géographique bas-rhodanienne et se développe à partir d’un toponyme local non hellénique, ce qui suppose qu'il a vu le jour non pas en Grèce mais dans un milieu grecque occidental, voir simplement hellénisé, qui pouvait être informé des realia géologiques et toponymique de la Celtique méridionale. D’autre part, les conceptions qui structurent ce mythe restent sans parallèle dans la mythologie grecque mais trouvent d’exacts pendants dans les littératures celtiques insulaires médiévales et dans des textes hagiographiques sur deux saints de la Gaule mérovingienne. La légende de fondation de la Crau pourrait donc s'avérer être dans la forme où elle nous a été transmise l'interpretatio graecca d'un mythe gaulois de la période de La Tène ancienne.

Usant d'une approche structurale et comparative dumézilienne, l’auteur se livre à l’archéologie de ce qui constitue le plus ancien fragment de pensée religieuse celtique qui nous ait été conservé, exhumant et expliquant les vestiges d’une théologie véritablement panceltique codifiée de très longue date ayant trait à la fameuse croyance du ‘ciel qui tombe sur la tête’ partagée par les Celtes continentaux d’Illyrie, du Danube et des Gaules, ainsi que par ceux insulaires d’Irlande et du Pays-de-Galles. I
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