- EAN13
- 9782360810673
- ISBN
- 978-2-36081-067-3
- Éditeur
- Cornélius
- Date de publication
- 27/08/2015
- Collection
- Collection Solange
- Nombre de pages
- 192
- Dimensions
- 29 x 22,3 x 2,4 cm
- Poids
- 986 g
- Fiches UNIMARC
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Après s’être taillé, au début des années 70, un beau succès en tant que scénariste, Jacques Lob revient au dessin avec L’Homme au landau, publié dans L’Echo des savanes de 1975 à 1977.
Un musicien des rues chante la complainte de « l’homme enfant qui n’a pas de cœur » et met en garde: « Comme une méduse sur son radeau / Femmes, attention, voici / L’homme au landau… »
Si Lob semble parodier la littérature populaire, comme dans les aventures de Blanche-Epiphanie, l’infortunée et pulpeuse orpheline imaginée en 1967, le ton devient vite plus sombre et grinçant.
Installé dans son landau comme un escargot
dans sa coquille, ce séducteur frustrant et
frustré, infantile et moustachu, apitoie les
femmes en pleurnichant sur sa solitude et sa
faiblesse.
Ce roué cynique, qui a les traits de Lob, joue de la fibre maternelle pour s’insinuer et s’imposer. Une fois en place, le ton change : il fume, pisse dans le lavabo et met en scène quelques pauvres fantasmes tirés du bric-à-brac de l’adolescence : westerns, trains électriques, revues coquines.
L’humble ouvrière, entre Gina Lollobrigida et
Betty Page, finit exploitée, comme il se doit,
et sexuellement, et économiquement. Et Lob
décrit la relation homme-femme dans le
cadre de la dialectique du maître et de
l’esclave.
Mais la jouissance du maître n’est qu’une
fuite devant la vie. Pour l’homme-enfant, qui
garde avec lui une photo de sa mère en
porte-jarretelles et bas noirs, l’existence se
ramène à un éternel ricanement, stérile et
sans joie.
Un musicien des rues chante la complainte de « l’homme enfant qui n’a pas de cœur » et met en garde: « Comme une méduse sur son radeau / Femmes, attention, voici / L’homme au landau… »
Si Lob semble parodier la littérature populaire, comme dans les aventures de Blanche-Epiphanie, l’infortunée et pulpeuse orpheline imaginée en 1967, le ton devient vite plus sombre et grinçant.
Installé dans son landau comme un escargot
dans sa coquille, ce séducteur frustrant et
frustré, infantile et moustachu, apitoie les
femmes en pleurnichant sur sa solitude et sa
faiblesse.
Ce roué cynique, qui a les traits de Lob, joue de la fibre maternelle pour s’insinuer et s’imposer. Une fois en place, le ton change : il fume, pisse dans le lavabo et met en scène quelques pauvres fantasmes tirés du bric-à-brac de l’adolescence : westerns, trains électriques, revues coquines.
L’humble ouvrière, entre Gina Lollobrigida et
Betty Page, finit exploitée, comme il se doit,
et sexuellement, et économiquement. Et Lob
décrit la relation homme-femme dans le
cadre de la dialectique du maître et de
l’esclave.
Mais la jouissance du maître n’est qu’une
fuite devant la vie. Pour l’homme-enfant, qui
garde avec lui une photo de sa mère en
porte-jarretelles et bas noirs, l’existence se
ramène à un éternel ricanement, stérile et
sans joie.
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